Les 10 erreurs qui coûtent cher en croisière… et comment les éviter facilement
Par Yvan Junior Blanchette, Spécialiste en voyages et croisières | ÆRIA Voyages
Il existe deux façons d’apprendre en croisière.
La première est douce, confortable, presque méditative.
La seconde implique une carte de crédit qui chauffe et un “je n’en reviens pas qu’on ne me l’ait pas dit”.
Disons qu’au fil du temps, j’en ai vu passer des histoires. Certaines drôles, certaines douloureuses, certaines franchement évitables. Et à force d’accompagner des voyageurs de tous horizons, j’ai fini par remarquer un motif récurrent : les mêmes erreurs reviennent encore et encore, un peu comme les vagues qui frappent la coque d’un navire.
Le but de cet article est très simple : t’éviter ces vagues.
Alors installe-toi. Laisse-toi porter.
Et si tu écoutes cet article grâce à la lecture audio de Substack, imagine que je te raconte tout ça en marchant ensemble sur le pont supérieur, vent léger, mer calme.
Erreur 1 : Choisir la mauvaise cabine et penser que “toutes les cabines s’équivalent”
La cabine, c’est ta maison pendant une semaine. C’est ton refuge, ton cocon, ton oasis après une journée d’excursions. Et pourtant, beaucoup de gens la choisissent… comme on pige un billet à la loterie.
J’ai vu des cabines situées juste sous le buffet, où le bruit des chaises qu’on déplace dès 6 h ressemble à un troupeau d’éléphants amateurs de café. D’autres qui vibrent au rythme des moteurs, ou juste au-dessus du théâtre où le spectacle de 22 h fait office de berceuse forcée.
Et tu sais quoi? La plupart de ces gens croyaient avoir fait une bonne affaire.
La vérité, c’est que l’emplacement vaut parfois plus que la catégorie.
Une cabine intérieure bien située peut offrir une meilleure expérience qu’un balcon placé au mauvais endroit. Et ce n’est pas intuitif. Ce n’est pas visible sur une carte. C’est la connaissance terrain qui fait toute la différence.
Une bonne cabine améliore ton sommeil, ta détente, ton intimité.
Une mauvaise… te rappelle tous les jours que tu aurais dû demander conseil.
Erreur 2 : Arriver le jour même avec un vol “qui devrait être correct”
Le bateau ne t’attendra pas.
Ce n’est pas méchant, ce n’est pas personnel, c’est juste la loi de la mer.
J’ai vu des vols retardés, reroutés, annulés.
J’ai vu des voyageurs regarder la mer depuis la porte vitrée de l’aéroport… pendant que leur navire partait au loin.
J’ai vu des familles pleurer parce qu’elles avaient économisé pendant deux ans pour ce voyage.
Arriver la veille, c’est enlever tout le stress inutile.
Tu dors bien, tu manges bien, tu embarques tôt, tu profi tes du navire dès la première heure.
Ton voyage commence dans la fluidité, pas dans la panique.
Ce n’est pas un luxe.
C’est une assurance-vie voyage.
Erreur 3 : Sous-estimer les coûts réels à bord
Une croisière peut être incroyablement abordable… ou incroyablement coûteuse.
La différence? La préparation.
Les pourboires quotidiens, les boissons, les cafés spécialisés, les restaurants de spécialité, les excursions, les forfaits Wi-Fi… tout ça peut s’additionner vite, très vite.
Le piège, c’est de croire qu’on “verra sur place”.
On ne voit jamais “sur place”…
On paie sur place.
Un forfait boissons peut être un deal ou un gaspillage selon ta consommation réelle.
Le Wi-Fi peut être nécessaire… ou parfaitement optionnel.
Les photos professionnelles sont tentantes… mais 30 dollars la photo, ça calme vite.
L’idée n’est pas de se priver.
L’idée est de choisir ce qui ajoute vraiment de la valeur à ton voyage.
Une croisière bien planifiée est un bonheur sans surprise.
Une croisière improvisée, c’est un budget en montagnes russes.
Erreur 4 : Sortir du navire au mauvais moment
Imagine 3000 personnes qui descendent toutes en même temps.
Ajoute un soleil de plomb, une file interminable, des taxis qui doublent leurs prix… et un léger parfum collectif de frustration.
Sortir du navire, c’est une chorégraphie.
Soit tu danses avec la foule, soit tu attends que ça passe.
Ce que les nouveaux croisiéristes ignorent souvent, c’est que 30 minutes peuvent tout changer.
Un débarquement un peu plus tard évite le chaos.
Un débarquement via une excursion organisée évite le marchandage et les pertes de temps.
Un débarquement stratégique te donne accès à des taxis disponibles, des prix décents, et une ambiance plus… civilisée.
Il y a les ports faciles.
Et il y a les ports où le timing est la clé.
Erreur 5 : Sous-estimer l’importance du passeport
C’est une des erreurs les plus cruelles, parce qu’elle survient… avant même que le voyage commence.
Passeport expirant trop tôt.
Nom mal orthographié.
Date de naissance erronée.
Validité de moins de six mois après la date de retour.
Documents manquants pour les enfants.
Visa non effectué pour une seule escale.
Et la sanction est immédiate : tu n’embarques pas.
Aucun “on va arranger ça”.
Aucun “je ne le savais pas”.
Juste un “désolé”.
Les règles sont strictes, et les agents portuaires n’ont aucun pouvoir discrétionnaire.
Faire vérifier son passeport avant de réserver, c’est littéralement un geste qui sauve des vacances.
Erreur 6 : Improviser les réservations à bord
Sur un navire, l’improvisation mène à deux choses :
• des files d’attente;
• des “désolé, c’est complet”.
Les meilleurs restaurants? Pleins.
Les spectacles populaires? Pleins.
Les cabanas de l’île privée? Pleines.
Les plages les plus convoitées? Déjà réservées par ceux qui ont planifié.
Ce n’est pas être rigide que de réserver.
C’est être intelligent.
Tu laisses le hasard s’occuper de la mer, pas de ton expérience.
Le navire n’est pas un hôtel tout-inclus où les options sont infinies.
Il y a de la capacité limitée, et ceux qui s’y prennent tôt vivent une croisière beaucoup plus fluide.
Erreur 7 : Choisir une excursion pour la photo… pas pour l’expérience
Les excursions trompeuses sont nombreuses.
La photo montre un paradis.
La réalité montre un autobus de 52 personnes sans air climatisé.
Beaucoup de voyageurs regardent seulement l’image et le prix.
Mais l’essentiel se cache dans les détails :
• durée du trajet;
• taille du groupe;
• temps effectif sur place;
• distance du port;
• conditions physiques requises.
Une excursion peut être la meilleure partie de ton voyage… ou la plus grande déception.
Et ce n’est pas une question d’argent, c’est une question d’analyse.
La bonne excursion, c’est celle qui respecte ton rythme, tes intérêts, ton énergie.
Et non celle qui “avait l’air belle sur la brochure”.
Erreur 8 : Croire qu’une promotion est automatiquement une bonne affaire
Les promos sont un art.
Certaines sont extraordinaires.
Certaines sont… technicité marketing.
Un 70 % de rabais qui part d’un prix gonflé n’est pas un rabais.
Un forfait “gratuit” inclus dans un package peut être rentable… ou pas.
Un upgrade de cabine peut coûter plus cher qu’un choix initial plus judicieux.
Le rôle d’un conseiller, c’est de décrypter toutes ces subtilités.
C’est ce que je fais tous les jours.
Et ça évite bien des désillusions.
La bonne affaire existe, mais elle ne se trouve pas en regardant l’affiche en gros caractères. Elle se trouve en lisant les petites lignes et en comprenant la valeur réelle.
Erreur 9 : Choisir un navire comme on choisirait un hôtel
Un hôtel a des chambres, un lobby, une piscine.
Un navire a une personnalité.
Certains navires sont familiaux.
D’autres sont haut de gamme.
D’autres misent sur le divertissement.
D’autres sur la détente.
Certains sont récents, d’autres datent d’une autre génération de design.
Certains ont des espaces privés incroyables, d’autres misent sur la convivialité.
Deux navires d’une même compagnie peuvent être aux antipodes.
Tu peux adorer un navire et détester un autre… de la même flotte.
Choisir le bon navire, c’est comme choisir le bon compagnon de voyage.
C’est subtil, mais ça change tout.
Erreur 10 : Vouloir tout organiser seul
On vit dans une époque où tout semble “réservable en trois clics”.
Et oui, tu peux réserver une croisière toi-même.
Mais ce que tu ne peux pas réserver toi-même, c’est :
• l’expérience d’éviter les erreurs;
• la tranquillité d’esprit;
• la certitude d’avoir fait les bons choix;
• le soutien avant, pendant et après le voyage.
Un conseiller n’est pas un vendeur.
C’est un guide.
Un filtre.
Un gardien contre les mauvaises surprises.
Je ne suis pas là pour te vendre une cabine.
Je suis là pour t’éviter une expérience gâchée.
Conclusion : la croisière est simple… quand on connaît ses pièges
Une croisière, c’est un des voyages les plus faciles, les plus reposants, les plus parfaitement orchestrés.
Mais elle demande un peu de préparation, un peu de finesse, un peu d’expérience.
Tout ce que je viens de partager, je l’ai appris en écoutant des voyageurs, en corrigeant des plans, en rattrapant des situations de dernière minute… et en célébrant des centaines de voyages réussis.
Et si tu veux continuer à voyager plus intelligemment, à comprendre les coulisses, à éviter les pièges, à économiser, à mieux choisir… alors abonne-toi.
Parce que la mer est belle.
Mais elle est encore plus belle quand tu y arrives bien préparé.
Yvan Junior Blanchette
Spécialiste en voyage et croisière | ÆRIA Voyages
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✉️ yvanblanchette@aeriavoyages.com
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